L’assureur mutualiste est la nouvelle entreprise labellisée WIWO, Work In Work Out. Ses bonnes pratiques de télétravail lui ont permis d’être la première à atteindre le niveau Expert, le plus élevé de notre label. La cérémonie de remise du trophée WIWO, à Niort, a été l’occasion, pour la MAIF et Incitu, de revenir sur les étapes qui ont mené à la délivrance du label, mais aussi d’échanger sur les enjeux liés à la mutation du travail.
Une récompense pour tous les collaborateurs
« Le niveau Expert du label WiWo est pour la MAIF une distinction qui permet de reconnaître nos bonnes pratiques en matière de télétravail » : au micro de France Bleu Loire Océan, à l’occasion de la cérémonie organisée au sein du siège à Niort, Evelyne Llauro-Barrès, Directrice Adjointe des Richesses Humaines, a partagé sa fierté et celle de ses équipes. En recevant le trophée des mains de Stéphane Théry, Responsable du développement et du programme de labellisation WIWO, elle a souligné « l’effet miroir que cela renvoie sur nos pratiques, notre maturité en matière de télétravail. C’est une manière de dire : après 6 ans, voilà où nous en sommes ». Quant à Béatrice Guéguiniat, en première ligne dans la gestion du télétravail à la MAIF en tant que Responsable de la démarche futur du travail, elle a relevé l’importance de ce « regard extérieur sur nos pratiques, même si nous nous doutions que nous étions en avance ».A la MAIF, la culture du télétravail
Pour l’assureur mutualiste, la mise en place du télétravail remonte à 2017. « A l’époque, il y avait environ 2 000 télétravailleurs à la MAIF. L’épidémie de Covid a accéléré les choses. Le basculement a été rapide » a précisé Evelyne Llauro-Barrès, ajoutant que, désormais, « le groupe compte 5 800 télétravailleurs sur 8 000, et plus de 77% des télétravailleurs sont à plus de 2 jours par semaine ». Comme le souligne Béatrice Guéguiniat, enclencher la demande de labellisation WIWO était la concrétisation et la reconnaissance de cette stratégie déjà bien enracinée : « Le niveau expert était notre objectif. Et c’est un label exigeant ! ».Pragmatisme, engagement, confiance
Le travail d’audit sur les pratiques de télétravail à la MAIF a été mené sous la responsabilité de Géraldine Ipavec, mandatée par Incitu. Le processus de labellisation s’est appuyé sur une vaste documentation associée à des entretiens d’audit sur le terrain, auprès de télétravailleurs. Les 9 engagements du référentiel WIWO ont ainsi été évalués, tels que le management, l’accompagnement au changement, le développement des compétences ou encore l’environnement de travail. Au terme de ce processus, Géraldine Ipavec a choisi trois termes pour qualifier le dispositif télétravail la MAIF : pragmatisme, engagement, confiance.Le niveau WIWO Expert pour un « processus abouti »
Selon la Responsable de l’audit, pour atteindre le plus haut niveau d’exigence du label, le premier point fort de l’assureur mutualiste a été la volonté de la Direction Générale d’inscrire la modalité du télétravail dans le plan stratégique, qui s’articule notamment autour de la performance et l’épanouissement des collaborateurs, et d’y associer les moyens adaptés pour déployer le dispositif. Parmi les moyens simples et efficaces mis en place par l’entreprise figure une évaluation réalisée tous les quatre mois par le biais d’un questionnaire anonyme soumis à 100% des collaborateurs. « Cela donne tout de suite la température. Si elle baisse, des échanges sont déclenchés avec les équipes et un plan d’action est mis en place. C’est très responsabilisant » explique Géraldine Ipavec. Elle souligne également le grand engagement des salariés et de leur manager pour coconstruire les règles de chacune des équipes.« Le label WIWO n’est pas un outil marketing »
Autre atout : le management par la confiance. Avant le télétravail, l’assureur mutualiste avait lancé en 2015 un projet précurseur nommé « Audace », dont l’objectif était d’apprendre à manager dans un climat de confiance mutuelle. C’est dans ce cadre que le travail hybride a pris doucement racine. A cette occasion est également né le service « Richesses humaines » de la MAIF, pour remplacer les Ressources Humaines. Evelyne Llauro-Barrès s’en félicite : « J’ai hérité de ce nom et je l’affectionne tout particulièrement. Les « ressources » ont un côté utilitariste. Les « richesses » mettent en avant le développement, le talent, ce que chacun apporte ». C’est d’ailleurs « Place des Richesses Humaines » au carrefour symbolique des différents bureaux de l’équipe RH, que trône fièrement le trophée WIWO.Après la labellisation, l’aventure va continuer, car « WIWO n’est pas un outil marketing. Son but est de rendre visibles les bonnes pratiques du télétravail » précise Stéphane Théry. Deux futurs rendez-vous sont d’ores et déjà fixés : un audit de suivi et un audit de renouvellement. Des échéances qui rappellent que le label n’est pas un aboutissement mais une démarche d’amélioration continue : « Depuis 2017, nous expérimentons et nous continuons à apprendre. Il y a toujours des sujets d’ajustements » conclut Evelyne Llauro-Barrès.