Recruter, former et fidéliser en 2023 : Ce triptyque concentre les 3 grands défis RH que devront relever les entreprises françaises dans le contexte actuel de guerre des talents, de pénurie de main d’œuvre et de hausse du turn-over.
Mouvement massif aux USA qui ont connu une vague impressionnante de départs volontaires de salariés suite à la pandémie avec un pic de 4,3 millions en août 2021, le “big quit” (grande démission) se répand à bas bruit en France même s’il reste plus discret qu’outre Atlantique.
Le phénomène se diffuse de manière virale sur les réseaux sociaux avec des démissions en ligne : des internautes américains se filment en train de démissionner et invitent leurs collègues à leur emboîter le pas. En 2021, l’ensemble des vidéos mentionnant le hashtag #QuitMyJob cumulait plus de 180 millions de vues.
Que cela traduit-il ? Sans doute qu’une page se tourne puisque la “grind culture” n’est plus considérée comme le modèle absolu de l’entreprise au pays de l’oncle sam. Tout un symbole qu’il convient de prendre au sérieux tant on connaît l’influence de “l’american way of life” en Europe. Il révèle une transformation sociétale majeure et un changement tant dans l’entreprise que chez les collaborateurs dans le rapport qu’ils entretiennent avec leur travail, aux Etats-Unis comme en France.
Dans l’hexagone, les démissions sont aussi en hausse selon la DARES (+17,6 % au troisième trimestre 2021) et côté recrutement, 80 % des membres de l’ANDRH déclaraient en 2021 être confrontés à des difficultés liées à une pénurie de main-d’œuvre. Quant aux reconversions professionnelles, 1 actif sur 2 l’envisagerait ou l’a réalisé (Enquête VISIPLUS academy, BVA et LHH).
Que ce soit en matière d’adaptation des processus de recrutement, de formation pour accompagner les reconversions professionnelles, ou d’intégration des attentes des collaborateurs en quête de sens et de qualité de vie au travail, le chantier s’annonce colossal pour les entreprises qui vont devoir s’adapter pour attirer et garder les talents.